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Si vous avez déjà travaillé sur un projet électrique, vous savez sans doute que choisir le bon câble d'alimentation ne se résume pas à choisir un câble qui semble suffisamment épais. C'est un de ces petits détails qui peuvent rendre un système sûr ou non, et le rendre performant ou non.
Je me souviens encore de la première fois où j'ai essayé de dimensionner un câble moi-même. Je pensais que c'était simple : il suffisait de vérifier le courant de charge et de choisir un câble capable de le supporter. En fait, c'est un peu plus complexe. La bonne nouvelle, c'est qu'une fois le processus compris, ce n'est pas si compliqué. Voyons comment calculer la bonne taille de câble d'alimentation, étape par étape.
La première question à se poser pour chaque câble est la quantité de courant qu'il peut transporter. Pour la calculer, divisez la puissance totale de l'appareil ou du système par la tension d'alimentation.
Par exemple, si un moteur a une puissance de 10 kW et fonctionne sur 400 V, le courant est de 10 000 divisé par 400, soit 25 ampères.
Bien sûr, s'il s'agit d'une charge triphasée, il y a une petite différence, car il faut diviser la tension par √3. Mais l'idée reste la même : déterminer d'abord le courant, car la section du câble dépend directement de l'intensité du courant qui le traverse.
Beaucoup de gens font des erreurs ici. Ce n'est pas parce qu'un câble peut transporter du courant que la tension reste constante à son extrémité. La résistance du câble provoque naturellement une chute de tension. Si la tension chute trop, votre machine risque de mal fonctionner, voire de ne pas démarrer. La plupart des recommandations préconisent une perte de tension inférieure à 3 à 5 %.
Pour vérifier cela, multipliez le courant, la longueur du câble et sa résistance par mètre. Il est étonnamment facile de sous-estimer ce facteur, surtout si le câble est long, par exemple à travers une usine ou un immeuble de grande hauteur.
J'ai vu un jour un atelier où les lumières baissaient à chaque démarrage d'un engin lourd. La raison ? Les câbles étaient sous-dimensionnés et la chute de tension dépassait 8 %. Un simple calcul aurait pu éviter bien des frustrations.
Même si un fil supporte bien un courant normal, il doit néanmoins pouvoir supporter un court-circuit, ce qui est le pire scénario possible. Lors d'un défaut, le courant peut rapidement atteindre plusieurs fois son niveau normal.
Cette chaleur peut facilement endommager l'isolant, voire faire fondre le conducteur si le câble n'est pas assez épais. Les ingénieurs vérifient généralement la résistance aux courts-circuits, qui dépend du matériau du câble, du type d'isolant et du dispositif de protection. Cela peut paraître un peu technique, mais imaginez-le ainsi : le câble doit rester en sécurité aussi longtemps que le disjoncteur se déclenche.
Les limites thermiques fonctionnent de manière similaire. La capacité de transport de courant d'un câble, ou ampacité, varie avec la température. S'il est installé dans une zone chaude ou groupé avec plusieurs autres câbles, il transporte moins de courant de manière sûre. Il faut donc appliquer des facteurs de correction en fonction des conditions d'installation.
Après calcul, vous obtiendrez la section requise. Cependant, les câbles existent en sections standard : 2,5 mm², 4 mm², 6 mm², etc. Choisissez toujours la section supérieure dans vos calculs. Cela vous donne une petite marge de sécurité.
La plupart des câblodistributeurs proposent des tableaux indiquant la puissance admissible par taille dans différentes situations. Il est toujours judicieux de les consulter pour vérifier vos résultats. Mieux encore, utiliser un logiciel ou des outils en ligne permet de les vérifier rapidement. Mais ne vous fiez jamais uniquement aux outils : comprendre ce qui se cache derrière les chiffres est ce qui fait de vous un véritable ingénieur.
Pour conclure
Déterminer la taille d'un câble peut paraître fastidieux au premier abord, mais tant que l'on ne voit pas son impact sur la fiabilité en pratique, c'est plutôt amusant. Il ne s'agit pas seulement d'additionner des chiffres ; on veille à la sécurité des systèmes, à la luminosité et au bon fonctionnement des équipements. Un câble choisi après des calculs minutieux perdra moins d'énergie, produira moins de chaleur et prolongera la durée de vie de tous ses éléments.
Alors, la prochaine fois que vous voudrez estimer la taille d'un câble, prenez le temps de faire le bon calcul. Cela ne vous prendra que quelques minutes une fois que vous aurez pris le coup de main. Et honnêtement, c'est rassurant de savoir que votre système ne vacillera pas, ne se déclenchera pas et ne surchauffera pas grâce à un câble bien dimensionné. C'est ça, une bonne ingénierie : une réflexion claire, des vérifications minutieuses et la garantie d'un fonctionnement parfait.
